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 the roof constellation. (ash)

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Eleanor Hewitt
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Eleanor Hewitt

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MessageSujet: the roof constellation. (ash)   the roof constellation. (ash) EmptyDim 27 Mai - 12:26



@Ash Wolf
T'étais pas revenue ici depuis un moment mais t'en avais ressenti le besoin ce matin en te levant. T'étais allée à ta réunion des alcooliques anonymes comme tu l'avais promis à Craig. C'était votre deal. Tu devais y aller pour pouvoir continuer de crécher chez lui. T'avais pas vraiment le sentiment d'être alcoolique, tu savais que tes problèmes venaient pas forcément de l'alcool, mais t'acceptait sans rechigner. T'écoutais les gens parler, tu n'arrivais pas encore vraiment à y participer, t'avais pas le goût de leur raconter quoi que ce soit, alors tu te contentais d'être là, de hocher la tête avec compassion, le regard vide. T'étais passée dans une de ces librairies de Mission District que tu chérissais tant, t'avais passé les doigts sur la tranche d'un de ses bouquins. Ash. Ça t'avait un peu donné la nausée, t'étais repartie avec un livre de Maupassant, Une vie, un de tes premiers émois littéraires alors que t'étais qu'une gamine de douze ans. T'as toujours aimé ce bouquin. La vie catastrophique de cette pauvre Jeanne, tombée amoureuse du mauvais type. Ça te parlait plus que jamais.
T'étais entrée en catimini dans le hall de l'immeuble et t'étais montée jusqu'au toit. Tu sais pas pourquoi t'avais décidé de prendre les escaliers, comme pour te donner l'impression d'avoir mérité d'arriver en haut. A croire que tout ce qui pouvait te foutre un peu plus mal était bon à prendre. La douleur physique effaçait le reste. T'étais arrivée essoufflée mais entière. Entière comme tu pouvais encore l'être. Et t'étais allée t'installer tranquillement, assise en tailleur, ton sac à côté de toi, Guy de Maupassant sous tes yeux. T'as pris une longue inspiration et t'as fermé les yeux pour te vider totalement de toute onde négative. Et t'avais finalement ouvert le livre.
Tu ne sais pas exactement combien de minutes se sont passées quand t'as entendu la porte du toit s'ouvrir, mais tu n'y as pas trop prêté attention, c'est seulement quand t'as entendu des pas que tu t'es retournée.
T'as cru halluciner.
Ash se tenait à 15 mètres de toi. Tu l'as regardé. T'étais pas bien sûre de ce que tu voyais. T'as posé sur lui un regard lourd, sans vraiment t'en rendre compte, t'essayais de déceler s'il était réel. Il était putain de réel. Ca t'a soulevé le coeur jusqu'à te bloquer totalement la gorge. Tu le fixais sans dire un truc, t'étais bien incapable de trouver quoi dire. Tu savais pas si t'étais heureuse ou en colère, ça se mélangeait dans ton esprit.
T'as retourné ton attention vers ton livre pour y puiser la force de dire un truc, tu dévisageais les lettres imprimées avec tant de force qu'elles auraient pu se décoller du papier. T'étais absolument pas prête à vivre ce moment là maintenant. Le revoir. Lui parler. Que faire ? T'avais envie de lui taper dessus, de pleurer, de l'insulter. Ce traître qui t'avait abandonné. Finalement t'as posé le livre et tu t'es levée. T'étais décidée à te barrer alors t'as tracé vers la porte et quand t'as tiré sur la poignée, t'as entendu le loquet à l'intérieur se bloquer. T'as tiré un peu plus fort, ça a vraiment commencé à t'énerver. C'était vraiment une putain de mauvaise blague. Alors tu t'es retournée vers lui, en colère et t'as croisé les bras. T'avais toujours pas dit un mot. Tu le regardais avec insistance. T'es restée là, bloquée.
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Ash Wolf
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Ash Wolf

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MessageSujet: Re: the roof constellation. (ash)   the roof constellation. (ash) EmptyLun 28 Mai - 0:17

les images de la veille se superposent contre ses rétines floutées par trop d'alcool(s) au rythme de la main câline qui assiège déjà son dos. bordel. c'est quoi ce putain de bordel ? ash ne fait jamais ça. étirer les nuits fauves jusqu'au zénith, sombrer dans le lit d'un-e autre et s'infliger les lendemains qui déchantent. la moitié du règne animal s'en donne à coeur joie contre son encéphale, gueule de bois oblige, et il peine à retrouver le fil de sa soirée et à comprendre combien elle a pu merder à ce point. jusqu'aux phalanges colonisant son épiderme sans autorisation. ash se dérobe au contact qui crame sa peau et glisse sans douceur hors du lit aux draps froissés à la recherche de ses fringues. la fille ronronne un "reste" et il darde sur ses traits un regard indifférent, déjà ailleurs. comme si elle était transparente, comme s'il ne la distinguait même pas dans la pièce pourtant baignée de lumière. il s'en souvient. une cascade de cheveux roux capable d'aveugler l'obscurité et une gaucherie presque sensuelle dans sa façon désarticulée de danser. pas pour séduire, pas pour presser ses courbes banales contre un corps de braise. cette fille, elle dansait juste pour elle, maladroite et même pas bonne. et ça avait suffi. ça avait suffi pour lui donner envie d'esquinter ses reins, de crisper un poing dans ses mèches fauves. la suite est floue. désordonnée. sans saveur dans ses souvenirs. un ballet mécanique trop souvent répété, guidé par l'alcool et les pensées moroses. une danse inutile, qui perd ses charmes une fois les souvenirs dissous par les rayons du soleil.
avec un mépris glacé, il enfile ses fringues semées partout, celles qui sentent encore la clope et les mauvaises décisions, dans un silence de plomb. le doux soprano s'élève encore, avec une faible conviction. elle a compris. elle a compris mais s'inflige tout de même ce vaudeville inutile : "je pourrai ..." entame-t-elle laborieusement, stoppée net par ses mots couteaux à lui, qui n'épargnent pas. jamais. tu pourrais surtout nous épargner ça. la dureté sardonique de son timbre claque comme un fouet contre sa peau nue constellée de tâches de rousseur et elle esquisse un sourire fauché qui lui donne envie de se gerber. son "ok" désolé a le goût d'une gifle et il prétend se marrer ash. il esquisse un sourire canaille, comme une dernière provocation, et se taille de là avec un calme olympien.
et pourtant c'est le bordel à l'intérieur. la migraine qui saccage ses réflexions et l'envie de clope qui le tiraille l'entraînent à avaler les étages plutôt qu'à rejoindre la terre ferme. il étouffe ash. dans sa chemise froissée de la veille, dans son bomber en cuir de sale hipster, sous sa peau qui porte encore les effluves d'une autre. il ravale le spleen au bord des lèvres qui menace de l'engloutir, espère respirer plus librement sur le toit et ... sent la vie se figer, revenir vers lui dans un fluide contagieux et disparaître en même temps. c'est le chaos et le speen difficilement ravalé vient l'engloutir, le frapper comme une putain de vague glacée. elle est là. elle est là et ça n'a aucun sens, elle est là et ash est incapable d'esquisser le moindre mouvement, lui l'arrogance incarnée. sa réalité refuse de coïncider avec celle-ci, le plus beau et terrifiant des anachronismes. ash coule sur elle ses prunelles sombres encore engorgées de la veille, mélange de férocité et de totale dévotion. il se nourrit d'un visage délesté de l'emprise de la mort, redécouvre sa silhouette qu'il rêve d'étreindre jusqu'à la briser. mais il n'en fait rien, laissant son regard pesant glisser sur elle sans un geste. c'est elle qui s'anime, elle qui fuit comme une petite conne effarouchée, une héroïne de jane austen.
et putain, l'idée de la voir s'évanouir derrière cette porte, mirage si aisément balayé, lui est insupportable. alors en dépit de tout ce qui en lui peine à s'articuler, il s'anime et la rejoint. empêche la de partir putain. c'est la seule litanie capable de s'imprimer dans sa cervelle imbibée d'alcool et de mauvais choix, de vices et d'une détresse sourde. elle s'active contre la porte et comme dans un mauvais film, un roman de gare médiocre, elle refuse de s'ouvrir, abandonnant les fauves en cages et la mélodie lancinante des amours déçus. bordel ce qu'elle est belle, divine en héroïne tragique et bafouée incapable de balancer les mots épineux qu'elle rêve pourtant de lui asséner. bordel ce qu'il pourrait tomber à genoux devant elle, bâillonner ego et dignité et crever à ses pieds ... s'il ne devait pas la protéger de lui, préserver ce qui pouvait encore l'être, elle passée si près du point final pour avoir voulu voler trop près du soleil. bordel ellie ... les mots crèvent dans sa gorge à force de s'y presser et chaque atome qui le compose rêve de rencontrer les siens, de venir cramer son épiderme, respirer sa peau. la distance qu'il maintient farouchement entre eux est une souffrance. physique. palpable. un manque qui gronde dans son ventre et alimente la rage suffocante de ses entrailles. mais ash se verrouille, s'interdit un geste. il cherche une clope dans sa veste, l'allume avec un empressement de camé et serre en poing les phalanges qui rêvent d'empoigner, de caresser. t'as bonne mine. le désintérêt feint, l'indifférence comme bouclier contre les sentiments qui l'assiègent et sa volonté qui vacille lorsqu'elle est près de lui. ash tire longuement sur sa cigarette pour éviter le naufrage et son envie (non, son besoin) de tout oublier, la descente aux enfers en premier lieu, l'influence fantôme et son corps désincarné sur un lit d’hôpital, pour fondre sur elle et dévorer sa bouche.
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MessageSujet: Re: the roof constellation. (ash)   the roof constellation. (ash) EmptyLun 28 Mai - 10:47

C'est comme si tu l'avais senti ce matin en te levant, t'as le sentiment qu'une force supérieure a provoqué cette rencontre, une putain de mauvaise blague du destin, l'univers qui te teste. T'as le coeur en miettes, le voir te file la nausée et tu t'efforces de pas craquer, de pas péter un plomb tout de suite, de t'effondrer comme l'être misérable que t'es. Tu te rappelles encore trop bien des jours qui passent dans ton lit d'hôpital, t'attendais qu'il vienne, tu l'imaginais toquant à la porte ou assis à tes côtés à ton réveil. T'y as cru jusqu'à la fin même si on te répétait que c'était fini. Qu'il ne viendrait pas. Chaque minute était une heure de souffrance interminable, désespérante et sans issue, tu t'y plongeais avec un optimisme insensé, puis t'as fini par te mettre en colère. A la longue t'as trouvé ça vexant, tu te disais que putain, c'était plus du tout marrant, mais Ash n'avait aucune envie de rire. Il n'avait même pas envie de te voir. Il avait quitté ton monde au moment où t'avais le plus besoin de quelqu'un.
Maintenant qu'il est là en face de toi, tu le fixes avec colère, t'as les poings qui se serrent, bordel ellie, c'est tout ce qu'il dit pour le moment, et toi t'as la furieuse envie de lui péter le nez qui commence à te titiller. Tes bras découverts sont croisés sur ta poitrine, tu te braques, et il s'allume une cigarette. Tu le regardes et tu vois qu'il n'a pas l'air en très bon état, tu reconnais sa tête des mauvais jours, sa tête des lendemains de soirée difficile. Tu peux pas t'empêcher de te demander avec qui il l'a passé, cette soirée, si il a pris son odeur ou simplement du plaisir, t'aurais aimé que ça se passe autrement, vos retrouvailles. T'as toujours imaginé ça avec un romantisme à gerber. Finalement dans ta colère t'es heureuse qu'il ait l'air si minable. Ça te facilitera peut-être un peu la tâche.
- T'as bonne mine, dit-il avec détachement.
Tu sais pas si tu dois le gifler ou rester de marbre. T'as jamais vraiment été capable de feindre l'indifférence, t'as toujours été bien trop émotive pour ça. Lui, tu le sais, il avait ce pouvoir là, garder son calme dans les pires moments, afficher un sourire de façade, une forme d'arrogance digne. A ses côtés tu te sentais invincible, il te protégeait du monde, tu pouvais être qui tu voulais puisqu'il t'aimait. A présent c'était différent.
- J'peux pas t'en dire autant, tu souffles, tu te gênes pas de le dévisager de haut en bas et tu t'écartes de la porte. Tu te résignes un peu mais t'arrives à garder la face. Tu te démontes pas. Pas tout de suite. Tu sais que dans cette histoire c'est pas à toi de te jeter à ses pieds. Tu soupires et ton regard s'adoucit un peu même si tu restes sur la défensive.
- Tu peux pomper sur ta clope autant que tu veux, ça fera pas disparaître l'odeur de cul... tu le railles, roules des yeux, ça t'amuse presque. Tu t'éloignes, fait quelques pas pour revenir où t'étais installée au début, où ton bouquin t'attends, et tu t'assois en tailleur. Cette fois tu plonges ton regard vers San Francisco, tu te noies un peu dans les briques et les rues sinueuses, dans le bruit sourd du bas de la rue, à peine audible de votre perchoir. C'est à ton tour de t'allumer une cigarette. Tu sors de ton sac le paquet blanc Marlboro Light et t'enflammes l’extrémité d'une tige. Tu tournes la tête vers lui, tu le regardes clope au bec, ta main en visière sur ton front. Pour l'instant vous êtes coincés là tous les deux. Va falloir faire avec.
- T'as passé une bonne soirée ?
Tu lui demandes ça comme si tu le revoyais après deux jours d'absence, comme la suite d'une conversation à peine commencée, après un "salut, ça va?" banale. Pour l'instant t'essayes de garder le contrôle et détourner la conversation sur lui est le meilleur moyen pour le faire.
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