stay away (marius)

Throw it out and keep it in, have to have poison skin

T’en faisais un cauchemar de ces photos, Lola. T’essayais d’oublier mais ça te revenait en  tête, à chaque fois. Des centaines de fois par nuit, par jour. Ça te rendait folle, parano au son de chaque mail. Et si c’était lui. Et s’il recommençait. Et s’il en avait d’autres. Bien sur qu’il en avait d’autres. Tu comptes pas le nombre de fois où t’avais posée pour lui, ton corps nu, à sa merci. T’aurais bien pu y penser que ça se retournerai contre toi, un jour. A croire que t’étais trop conne, obsédée, aveuglée. Happée par cette relation que tu croyais être de l’amour. t’ y croyais d’ailleurs sans doute toujours. La destruction que ça te procurait, tu t’en étais rendue compte beaucoup trop tard, un cœur déjà déchiré, et une confiance en toi réduite à néant. Juste l’ombre de toi-même. Et il avait suffit de ces quelques photos pour que tu le redeviennes. T’essayais de faire bonne figure devant Alex, apparence impeccable et sourires forcés. Tu ne pouvais pas lui dire la vérité, tu ne lui dirais jamais. Il ignorait presque tout de ce qui te liait à Marius. Il t’avait juste sauvé en plein naufrage, sans demander pourquoi l’navire avait coulé. Au début pas assez forte pour lui raconter puis t’avais perdu l’envie de replonger dans les souvenirs du passé. C’est comme si vous aviez fait un trait sur cette partie de toi, celle qui vous avez pourtant conduit à vous rencontrez.  L’homme parfait, gentil fidèle attentionné, tout ce que Marius  n’avait jamais été, n’était pas, et ne sera jamais.  Et ça te rendait folle encore maintenant, de penser à lui. t’en dormais plus la nuit. T’en perdais le fil de tes articles la journée. Tu pouvais pas continuer comme ça – t’avais comme l’impression d’être coupée de ton air, de plus pouvoir respirer. Fallait que tu le revois. Que tu lui dises. Ouais, que tu lui dises que t’étais plus cette poupée qu’il pouvait manipuler à sa guise, qu’il fallait qu’il te laisse tranquille, qu’il disparaisse. Tu voulais lui dire tout ça. Pour ça que t’étais à sa porte, après une grande inspiration et un coup de sonnette. Le cœur qui s’accélère. Idiote Lola, tu seras bien incapable de lui dire tout ça. Faudra déjà que t’arrives à parler.

@Marius Branagh

Throw it out and keep it in, have to have poison skin

les images défilent sous tes yeux experts. courbes féminines qui se dessinent et se redessinent à l'infini. elles sont magnifiques, ces courbes. tantôt masculines, également, même si ce n'est pas ce que tu préfères photographier. tu fermes les yeux un instant, tes doigts glissent contre ton visage. prunelles agressées par la luminosité de l'écran que tu t'empresses de baisser. tu soupires un peu, entends du bruit à côté. anakin ou oona ? tu mettrais ta main à couper que c'est le blond, qui se presse dans le couloir. ça fait bien trop longtemps que vous vivez à trois sous le même toit. soupir au bord des lèvres. bien trop longtemps. tu tombes sur de nouvelles photos. brune au regard de braise, dont tu possèdes des photos plus que compromettantes sur une tout autre carte mémoire, rangée bien à sa place, pas à la portée de n'importe qui. arme dangereuse, jeu auquel tu t'amuses. tu lui as envoyé, les photos, à lolita. les poses plus que suggestives, quand elle s'offrait à toi devant l'objectif. elle est partie. elle veut jouer ? elle va jouer. menace qui plane, que de dévoiler tout ces clichés au monde entier, en quelques clics seulement. tu fermes les yeux un instant. elle a les cartes en main. sourire carnassier au coin des lèvres, à cette simple pensée. et colère qui coule dans les veines. c'est à toi qu'elle devrait appartenir. tes pensées dérivent, tu fronces les sourcils en entendant sonner. personne ne semble se presser et tu donnes un coup dans le mur derrière toi, une autre chambre, tu ne sais même pas si quelqu'un y est échoué ou non. ordinateur déposé au passage sur un bureau en bois sombre, tandis que tu rejoins l'entrée. tu ouvres et ... lolita. tu souffles en penchant la tête légèrement sur le côté. quelle coïncidence, je pensais justement à toi. tu souffles en t'appuyant la chambranle de la porte, les bras croisés sur ton torse. ne pas la brusquer. elle n'est qu'un petit agneau fragile après tout. elle se jettera toute seule dans tes bras. est-ce que je peux quelque chose pour toi ? tu ajoutes, presque mielleux. bien trop miellieux.

@LOLITA GREY

Throw it out and keep it in, have to have poison skin

Jamais tu n’aurais imaginé le revoir. Ou plutôt, tu préférais ne jamais y penser. Imaginer ce moment où tu croiserais sa route, son regard. Ce moment où, sans doute, tu perdrais pieds. Où tous tes efforts pour l’oublier, oublier votre histoire, se réduiront à néant. T’avais peur de tout ça – c’est pour ça que tu ne l’imaginais pas. tu pensais, en épousant Alex, réussir à tourner cette page qui t’avait liée à Marius. Tu pensais pouvoir la déchirer. Mais tu t’étais trompée. T’étais devenue une femme que tu aurais pu détester et juger, avant. De celles qui trompent et mentent. De celles qui vivent d’apparence et de faux semblants. Juste parce que t’étais détruite, de l’intérieur. « Lolita » il te souffle, pendant que le tien s’arrête. T’ouvras la bouche, puis la referme. Idiote. T’étais censée avoir envie de le gifler, pas de l’embrasser. Mais y’avait ce quelque chose de magnétique chez lui, cette même chose qui t’avait rendue à sa merci, condamnée. quelle coïncidence, je pensais justement à toi. tu lèves les yeux au ciel. Evidemment, qu’il pensait à toi, sinon pourquoi t’aurait-il envoyé ces photos ? pourquoi t’accorderait-il encore la moindre attention, au bout d’un an ? s’il faisait ça, c’était juste pour te détruire une fois de plus, n’est-ce pas ? ca te réduisait en miettes, d’avance. « sans doute parce que tu savais que je viendrai. » tu dis simplement. Parce que c’était le but. Parce que comme une conne, à sa porte, tu le laissais déjà gagner. Parce que t’aurais du attendre qu’il te recontacte mais que t’avais eu trop peur, peur qu’il s’impatience déjà, peur qu’il balance les photos, peur de tout et de rien,  à la fois. Fallait que tu le vois. Peut être que t’espérais, quelque part, qu’il aurait changé. Mais t’avais pas besoin de plus que son regard pour voir qu’il changerait jamais. « est-ce que je peux quelque chose pour toi ? » t’es comme sidérée, sur le moment. T’avais oublié à quel point il pouvait être … dérangé, et dérangeant à la fois. Parce qu’il te parlait avec sa voix mielleuse qui te donnait envie à la fois de lui donner une baffe, à la fois d’être assez naive pour te jeter dans ses bras. ça t’avait toujours chamboulé, cette voix, ce regard, cette façon qu’il a d’être avec toi, avec tout le monde, sans doute. « c’est à toi que je pose la question, Marius. » tu t’arrêtes quelques secondes. « qu’est ce que tu veux ? » puis tu regardes autour de toi. Consciente que t’avais rien à foutre là. Que t’aurais jamais du venir. Que si quelqu’un te voyait … ça ne ferait qu’empirer cette ta situation. « puis fais moi rentrer, j’ai pas envie que qui que ce soit me voit là, avec toi.  » t’avais de la famille qui habitait dans les meubles, et des amis. Pas mal de monde qui te connaissait toi et ta relation avec marius. T’avais juste envie de fuir même si rentrer, c’était sans doute pire.

@Marius Branagh

Throw it out and keep it in, have to have poison skin

qu'elle belle surprise. tu savais qu'elle viendrait, lolita. qu'elle reviendrait vers toi, traînant des pieds et la tête basse. évidemment, elle est si prévisible, ta lolita. il a suffit de quelques photos qu'elle a pourtant acceptée de faire. c'est elle, la fautive. elle qui a accepté de poser nue, elle qui est partie ensuite. à elle d'en subir les conséquences. sans doute parce que tu savais que je viendrai. tu te pinces brièvement les lèvres, appuyé dans l'encadrement de la porte, les bras croisés contre ton torse. tu dois sans doute avoir une bonne raison de le faire alors. tu souffles innocemment. tu n'es pas bon dans ce rôle la, celui de l'homme innocent, de la personne parfaite. tu es très loin de l'être, parfait. t'es même aux antipodes de ce mot. petit con. comme quoi les gens changent pas tant que ça avec le temps. c’est à toi que je pose la question, marius. qu’est-ce que tu veux ? moi ? tu demandes en haussant les épaules. puis fais moi rentrer, j’ai pas envie que qui que ce soit me voit là, avec toi. tu restes pensif quelques instants, avant de te décaler pour laisser la brune entrer dans cet appartement partagé. tu connais déjà les lieux. tu souffles quand elle passe à ton niveau, ta main effleurant son épaule, tandis que tu refermes la porte d'entrée. oui, elle connaît les lieux. la cuisine et le salon ou elle risque de croiser anakin ou oona, qui se poseront bien trop de questions sur sa présence ici. et, au fond, la seule pièce qui vous isolerait; ta chambre. mais, c'est dangereux ça aussi, non ? dangereux pour elle, surtout. que dirait ton mari s'il te voyait ici ? tu lui demandes en la suivant dans les couloirs, tes doigts effleurant le mur, avant de se glisser dans les poches de ton pantalon. non en fait je m'en fiche. tu ajoutes après quelques instants de réflexion. la voir ici est déjà une victoire. la première d'une longue série. pour répondre à ta précédente question ... tu sais très bien ce que je veux. tu souffles finalement, l'air sans doute plus sombre qu'il y a quelques secondes. pas question d'évoquer une quelconque photo. elle le fera d'elle-même, se rendra compte de sa connerie tôt ou tard.

@LOLITA GREY

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T’avais toujours essayé de te dire, de te convaincre, que c’était lui le salaud. Qu’il t’avait fait tellement de mal que t’étais devenue barjo. Qu’on était obligé de te pardonner, ton comportement actuel, parce que t’avais été détruite, salie, trahie. Parce qu’il avait fini par te faire sortir de toi-même. Et que t’arrivais plus à te retrouver. T’es où, Lolita ? La Lolita d’avant, celle qui souriait vraiment. Celle qui n’était pas fausse et menteuse. Celle qui ne faisait pas semblant. Tu t’étais perdue dans ses yeux à lui et la seule solution pour t’retrouver est-ce que c’était pas finalement, d’y retourner ? « tu dois sans doute avoir une bonne raison de le faire alors. » tu le détestais, à cet instant précis. Tu le détestais parce que t’avais cru, t’avais espéré qu’il puisse être différent. Que tu viendrais sonner à cette porte et que son regard aurait changé. Son sourire aussi. Cette façon qu’il avait de te parler. De te manipuler. De t’aimer peut être, t’en savais rien, mais de t’aimer mal, dans tous les cas. « tu connais déjà les lieux. » il t’ouvre. Et ça te chamboule. Ce même décor, cette même odeur. Tout était identique, et la situation pourtant tellement différente. Y’a un an tu venais pour t’échapper dans ses bras, croire qu’il te détruirait pas. aujourd’hui t’avais compris comment il se jouait de toi, de tout le monde. C’était lui, il était comme ça. Il était peut-être temps que tu comprennes que tu pourrais pas changer ça. « que dirait ton mari s'il te voyait ici ?  non en fait je m'en fiche » tu longes les murs sans lui répondre, sans l’écouter. Tu traverses l’appartement sans regarder autour de toi. Tu veux pas, tu peux pas. t’as pas envie de croiser anakin, ou oona. T’as pas envie de te justifier, parler. T’as pas non plus envie de remplir ton esprit de souvenirs dans tous ces lieux où vous vous étiez aimé. Enfin. Où vous vous étiez déchiré. Où il t’avait déchiré. Bref. T’aimerais qu’il se taise, qu’il n’évoque pas Alex, surtout pas. ça te rappelait seulement à quel point c’était une mauvaise idée, d’être là. « pour répondre à ta précédente question ... tu sais très bien ce que je veux. » tu rentres dans la chambre. Dans sa chambre. Claque la porte derrière vous. Te mets à l’autre bout de la pièce. Le plus loin de lui possible. Le plus loin de tout. T’as déjà l’impression d’oppresser, juste par sa présence et cette chambre : c’était une mauvaise idée. « tu dois être fier de toi, hein. C’est exactement ce que tu voulais. Toi, moi, ici. » tu ne le regardes même pas. en fait non, t’as les yeux dans le vide, vers la fenêtre. Ouais, plus simple que d’affronter son regard. Tu savais que tu lui offrais déjà une partie de la victoire, en venant jusqu’ici. Et peut-être que t’entamer un jeu un peu trop dangereux. « tu pourrais détruire une partie de ma vie avec ces photos. Tu le sais, je le sais. Alors quoi, qu’est ce que tu attends de moi ? » t’es perdue, prise au piège. Tu te dis que y’a rien à faire. Il lui suffit d’un clic pour détruire la carrière d’Alex. Tu te le pardonnerais pas, qu’il échappe à son rêve pour toi. Tu soupires. « et putain marius, pourquoi au bout d’autant de temps ? ça fait un an. Tu pouvais pas juste … me laisser tranquille ? trouver une autre fille à torturer ? comme si t’en avais pas des dizaines à tes pieds, pour ça. » tu finis par te retourner vers lui. t’es en colère, mélancolique, triste. Tout à la fois. Y’a tout qui revient dans cette pièce, et tout qui a envie de ressortir. Tu serais peut être même bien capable d’hurler. Mais c’est toujours lui qui avait gagné, à ce jeu là, quand il finissait par te faire crier différemment – de plaisir. Et tu pouvais pas faire ça, refaire ça, retomber là-dedans … si ?

@Marius Branagh

Throw it out and keep it in, have to have poison skin

lolita, elle a toujours été une sorte de muse, et t'as tout fait pour qu'elle n'aille voir personne d'autre, quitte à la détruire de l'intérieur. doucement, tout doucement, petit bout par petit bout, pour être certain de creuser jusqu'au fond de son esprit. t'es p'être bien un salaud quand on y pense, mais lola, elle est à toi et à personne d'autre. encore moins à ce connard de politicien qui pense que tout lui est acquis. cette pensée fait naître de la colère au fond de toi et tu te crispes un peu, laissant finalement la brune entrer dans l'appartement, celui qui est loin d'être vide et elle le sait très bien. deux colocataires avec qui tu partages aussi ton lit de temps à autre. bien souvent, en réalité. et tu ne peux t'empêcher d'appuyer là ou, sans doute, ça fait mal. son mari. il sait qu'elle est ici ? non, clairement pas. il doit être occupé à baiser une secrétaire, vue que t'es incapable de t'occuper correctement d'un homme. tu ajoutes après de longues secondes de silence. juste pour lui rappeler qui tient les reines. tu te détournes un instant, te diriges vers la pièce qui te sert de chambre. elle te suivra. tu le sais. la porte qui claque. gagné. tu dois être fier de toi, hein. c’est exactement ce que tu voulais. toi, moi, ici. tu te tournes vers la brune, les mains croisées dans ton dos, et tu l'observes silencieusement durant quelques instants. oui, c'est exactement ce que tu voulais. je ne t'ai forcé à rien, lolita. ni à revenir ici. ni à entrer dans ta chambre. enfin, rien dont elle ne peut se plaindre à voix haute, quand on y pense. tout un tas de photos qui ne demandent qu'à se retrouver sur le net. tu pourrais détruire une partie de ma vie avec ces photos. tu le sais, je le sais. alors quoi, qu’est ce que tu attends de moi ? plus qu'une partie, sans doute. que dirait sa famille, ses amis ? s'ils recevaient ces photos ? que dirait l'entourage politique de son mari ? tu te pinces brièvement les lèvres. et putain marius, pourquoi au bout d’autant de temps ? ça fait un an. tu pouvais pas juste … me laisser tranquille ? trouver une autre fille à torturer ? comme si t’en avais pas des dizaines à tes pieds, pour ça. tu restes silencieux de longues secondes. tu termines par t'avancer vers la brune, tes doigts qui viennent glisser contre sa joue, sans doute trop doucement. pour mieux se refermer contre sa peau, l'obligeant à relever la tête vers toi. simplement pour te rappeler que t'es rien, sans moi, lolita. tu siffles en serrant doucement tes doigts contre ses joues. qu'est-ce que tu crois ? que parce que t'es avec un politicien, tu deviens intouchable ? mais t'es rien, lolita. t'es rien n'y personne. il s'intéresse à toi que pour ton corps. tu plonges ton regard dans le sien, tout en parlant. et je me demande bien ce qu'il peut y trouver. t'es sûre de le satisfaire ? y'a pas une petite blonde aux gros seins qui lui tourne autour, constamment ? tu crois qu'il l'a pas déjà baisé contre son bureau, encore et encore ? tu ajoutes après quelques secondes. tu relâches doucement ton emprise et tes doigts glissent contre sa peau. et la voir pendue au bras de ce gars - celui sur qui tu pourrais obtenir les informations les plus dissimulées à son sujet, grâce à oona - qui est probablement un connard te mets en colère.

@LOLITA GREY

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Il aurait très bien pu ne jamais le savoir, Marius, pour ton mari. S’il n’y avait pas eu tous ces articles, sur ta vie idyllique avec le politicien. Sur votre mariage. Même votre villa de rêve, elle avait été photographiée.  T’étais devenue une sorte de princesse, celle que Marius ne t’aurait jamais laissé être, trop occupé à te rabaisser. « il doit être occupé à baiser une secrétaire, vue que t'es incapable de t'occuper correctement d'un homme » encore. Pourquoi est-ce qu’il avait besoin de faire ça, au juste ? à ce point ? bien sûr tu te sentais sale, nulle, humiliée. Bien sûr que t’avais envie qu’il se taise. Tu savais qu’il fallait ne pas y prêter attention, tu savais qu’il disait ça pour te provoquer – mais ça avait le don de te rendre folle autant que ça te faisait mal, au fond. « Pourquoi tu t’intéresses toujours autant à moi si je suis si nulle que ça, Marius ? » tu sais qu’il retournera encore la situation. Genre, il ne s’intéresse pas à toi. Genre, c’est toi qui est venue ici et qu’il n’a rien demandé. Tu en es convaincue. Comme à chaque fois qu’il te blessait il y a un an, t’avais fini par comprendre comment il fonctionnait. Même si tu ne comprenais toujours pas pourquoi il fonctionnait comme ça, avec toi. « je ne t'ai forcé à rien, lolita. » idiote. Bien sûr, qu’il te dirait ça. T’étais venue de ton plein gré. Jusqu’à sa porte, jusqu’à sa chambre, son lit. Il ne t’avait même rien demandé. Pas un mot n’était venu de lui. t’avais juste couru. Couru de peur qu’il balance toutes les photos avant même que tu n’ais eu le temps de t’expliquer. Tu t’étais dit que, venir jusqu’ici, c’était peut être encore la meilleure solution pour l’en dissuader. Mais est-ce que ça changerait vraiment quelque chose, au fond ? il ferait bien ce qu’il voudrait. simplement pour te rappeler que t'es rien, sans moi, lolita. proche, beaucoup trop proche de toi. Ses doigts qui glissent contre ta joue, qui te font frissonner. Tes yeux qui se plongent involontairement dans les siens. Cette envie que t’as de le repousser, mais aussi de lui dire de continuer. T’es comme mortifiée, prise au piège. Juste parce qu’il est là, beaucoup trop proche de toi. Juste parce que cette attraction que t’avais pour lui était toujours là, intacte. Même si tu le détestais. « et toi t’es quoi, sans ce pouvoir que t’as sur moi ? » tu finis par lui demander, incapable de se défaire de son emprise. Il devait aimer te contrôler, te dominer. il devait même peut être en avoir besoin. Sinon il t’aurait oublié, totalement, au bout d’un an. Et déjà, ses anciennes habitudes, ses gestes, revenaient. « qu'est-ce que tu crois ? que parce que t'es avec un politicien, tu deviens intouchable ? mais t'es rien, lolita. t'es rien n'y personne. il s'intéresse à toi que pour ton corps. » tu déglutis. C’est dur à entendre. Dur parce que c’est tout ce que tu redoutais. Parce que c’est tout ce dont tu as toujours eu peur. Qu’alex ne t’aime pas vraiment. Parce que t’étais persuadée de ne pas vraiment le mériter. Persuadée qu’il ne pouvait pas vraiment s’intéresser à toi. Que t’étais pas assez bien pour lui. Qu’il y avait forcément une connerie, une supercherie cachée là-dessous. Que finalement, peut être, t’avais peut être juste le bon corps pour l’accompagner à ses cocktails et dîners de charité. « je me demande bien ce qu'il peut y trouver. t'es sûre de le satisfaire ? y'a pas une petite blonde aux gros seins qui lui tourne autour, constamment ? tu crois qu'il l'a pas déjà baisé contre son bureau, encore et encore ? » ça peut pas être vrai, ça peut pas être vrai. Tu te le répètes en boucle. Il te ment, te manipule, tissu de mensonges pour mieux t’avoir. Mais ça te touche, malgré tout.   « tais toi. » tu te recules. Pour finalement te retrouver contre le mur de la chambre, à l’extrémité de la porte. T’aimerais pouvoir t’enfuir, courir si loin de lui. de vous. Tu ne veux plus l’entendre. Tu ne veux plus qu’il te touche. Ou peut être que tu veux qu’il te touche plus, et te fasse oublier tout ce qu’il venait de dire. Qu’il te fasse te sentir femme, après t’avoir mise plus bas que terre. Tu savais pas, tu savais plus. Comme avant. Comme toujours. « Alex m’aime. Il me respecte. il n’a rien à voir avec toi. » tu déglutis, difficilement. Parce que même parler ressemble à une épreuve. « je .. je vais y aller. Je n’ai rien à faire ici. » sans doute que t’allais aller nulle part. parce que marius te laisserait pas passer. Parce que t’avais peut être pas vraiment envie de partir. Parce que tu fuyais, comme tu l’avais toujours fait. En attendant, tu prends la direction de la porte. Marius sur ton passage.

@Marius Branagh

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tu sais pas ce qu'elle lui trouve, à ce gars. ça te rend malade. un politicien, sérieusement ? et puis elle était la, toute fière dans sa robe blanche, ça aussi ça te dégoûte. comme si elle était assez pure que pour porter une robe blanche à un mariage. ah s'il savait, son parfait petit mari, que lolita elle a pas hésité à poser totalement nue pour toi, et dans des poses parfois plus que suggestive. que dirait le monde de cette femme qui semble si parfaite ? le parfait moyen de pression. pourquoi tu t’intéresses toujours autant à moi si je suis si nulle que ça, marius ? tu arques un sourcil. mais tu ne lui as pas demandé de revenir en chialant, tu lui as pas demandé de venir toquer à ta porte. tu t'es simplement contenté de lui rappeler que tu existais, par le biais de quelques photos. tu t'approches de la brune, tes doigts viennent glisser contre sa joue, ton regard croisant le sien. presque froid. impassible, plutôt. tu observes lolita un instant. et toi t’es quoi, sans ce pouvoir que t’as sur moi ? un sourire se dessine sur le coin de tes lèvres et tu laisses un rire s'échappes de ces dernières. mais moi, lolita. moi, personne n'a de nus compromettant à mon sujet. je suis un homme totalement libre. tu souffles en resserrant ton emprise sur elle, avant de laisser ton bras retomber le long de ton corps. tu l'observes un instant. et c'est pas parce que son mari à du pouvoir que t'as peur de lui. t'en as rien à foutre de ce gars, c'est un vendu comme un autre, bien plus connard que toi, dans un certain sens. tu te mords l'intérieur de la joue, tu continues, encore, les mots franchissent tes lèvres. elle a décidé de revenir vers toi. qu'elle l'assume. c'est tout. tais toi. tu fronces légèrement les sourcils, tandis qu'elle recule pour se retrouver dos au mur. elle décide seule de ses propres gestes. alex m’aime. il me respecte. il n’a rien à voir avec toi. ce gars n'en a rien à faire d'elle, au contraire. je .. je vais y aller. je n’ai rien à faire ici. et pourtant, elle oublies un petit détail, pas si insignifiant. elle passe à ta hauteur et tu agrippes son poignet avec force, la tirant vers toi avant de la pousser contre ton lit sans la ménager. on en a pas terminé. tu siffles à son encontre, t'approchant du bord du lit pour la surplomber. tu sembles oublier que t'es pas en posture de décider de quoi que ce soit, lolita. tu lâches en l'observant. t'es revenue, j't'ai forcée à rien. tu souffles en appuyant un genoux sur le matelas pour te pencher vers la brune, ta main remontant contre son bras, glissant dans son cou et dans sa nuque, caressant sa peau. pourquoi t'as là ? tu veux la foutre face à ses propres questions, t'en as rien à foutre. et si elle cède, si elle termine par s'abandonner, alors tu la mettras face à sa propre infidélité, alors qu'elle s'est soi-disant offerte à un autre. choisis-bien ta réponse, lolita. tu souffles, comme une menace sourde, tes doigts remontant dans son cou en y exerçant une légère pression. rien de bien méchant. pas encore.

@LOLITA GREY